Je m'appelle Constance Alden et j'ai vu le jour dans les années 80 au sein d'une famille aristocratique prestigieuse, et de grande renommée. En effet, les Alden était l'une des plus grandes fortunes du pays et qui plus est d'ascendance noble. Mon titre de comtesse n'a cependant rien de poussiéreux puisqu'il vit en phase avec son époque.
Mais trêve de bavardages futiles....

Mon enfance fut dorée, privilégiée et confortable d'apparence mais aussi stricte et ponctuée de nombreux cours d'étiquettes. Que voulez-vous ? En tant qu'ainée et héritière de l'empire financier des Alden, je me devais d'être formée pour mon entrée dans le grand monde. Ma mère, Livia Alden, était un femme strict et qui savait se faire respecter du monde qui l'entourait. Dans mes plus lointains souvenirs, je me rappelle d'une femme exigeante, au caractère bien trempée et toujours élégamment habillée, sévère mais qui savait se faire aimer de ses jeunes enfants. Ce n'est que bien plus tard, lors de mon intégration dans le Nouvel Ordre que j'appris que c'était elle aussi une sorcière, tout comme moi à présent. Jeune, je fut envoyée dans la meilleur école privée de l’État, et peut-être même du pays, afin de bénéficier de la meilleure éducation possible. Je vécu donc une vie de privilégiée qui me satisfaisait et qui me satisfait toujours aujourd'hui. Je ne cherche aucunement à le nier. J'apprenais en parallèle à me comporter comme une grande dame. Ce n'est pas pour rien que je suis une comtesse, non ?
Le premier changement qui marqua ma vie et décida par la suite de son déroulement fut lorsque je me révéla un talent particulier. Je pouvait convaincre les gens et influer leur actes. Je n'étais pas dupe, je savais quelle impact aurait cette révélation sur mes professeurs ou même sur ma famille. Je décida donc de garder cela secret sans jamais le révéler à personne, même pas à mes proches les plus sincère.
Ma famille était donc une famille aristocrate et puissante et aurait eu du mal à cacher ma particularité si ils s'étaient confié à des gens de l'extérieur, c'est pour cela que je garda cette particularité secrète. Le chef des Alden ,mon père, Charles Jr. Alden, était un homme qui savait s'imposer auprès de ses semblables. A la tête d'un empire financier cumulant plusieurs millions de bénéfice chaque année, il était l'une des personnes les plus puissantes du pays et de ce qui décide de l'avenir du monde. Je me rappelle toute petite encore qu'il avait des liens politiques importants...et qu'il était proche du Nouvel Ordre, même si à l'époque, je ne connaissait pas les activités de cette organisation ni son existence d'ailleurs. J'appris par la suite l'implication de mon père. Bien qu'il n'était pas membre honoraire, il rendait parfois des services aux chefs de cette organisation. Je voyais juste quelques personnes avec le même charisme et affichant la même détermination que mon père, lui rendre visite de temps à autre. mais pour moi c'était juste des associés comme les autres et je ne voyais pas ce qui il était réellement.

Mais alors que je me préparais à prendre la suite de l'empire, ma vie pris un tournant très différent deux an auparavant, lors d'un jour ensoleillé d'octobre, et qui m'écarta brutalement d'une existence sans but réel, ponctué de galas et autres mondanités.
Mon entrée dans le Nouvel Ordre se fit presque par hasard. Alors que je faisais tranquillement du shopping dans une des ruelles mal fréquenté de la ville, un homme s’avança vers moi d'un pas résolu, une personne du petit peuple, qui m'indiquait la fermeture prochaine de mon magasin préférée. Sans demander mon reste, j'affiche un sourire prononcé, puis manipula l'homme afin de terminer mes emplettes tranquillement. Sauf que ce que je ne savait pas c'était qu'un un chasseur de talent qui voyait en moi une recrue des plus prometteuse, m'observait attentivement à ce moment là.
J'entrai donc brutalement dans ce monde que mon père avait toujours côtoyé et je suppose encore aujourd'hui que c'était inévitable, puisque ma mère faisait elle même partie de ce monde,que c'était d'elle que j'avais hérité ces capacités. Mon intégration dans le Nouvel Ordre se fit ainsi : l'homme qui m'avait patiemment observer et avait vu tout mon petit manège s'approcha lorsque j’eus finit mes achats et se présenta. Il disait travailler pour une organisation qui cherchait des gens dotés talents spéciaux...comme moi. J'avais légèrement pâli, de surprise. Depuis que ma capacité était apparu, j'avais effectivement pris soin de la dissimuler et de l'utiliser avec parcimonie, afin que ces revirements chez les gens aient l'air le plus naturel possible. Je l'avais contacter par la suite, par curiosité. Il m'avait donné rendez vous à un des QG de l'organisation et j'appris de sa bouche l'histoire de ce groupe si peu commun.

Le Nouvel Ordre est une organisation (secrète bien entendu) réunissant des individus doué. Des sorciers. J’accueillis ces paroles avec appréhension mais il me révéla que ma famille était lié à cette organisation. Quand il me dévoila que mon père œuvrait de concert avec le Nouvel Ordre, j'avais été envahi de plusieurs sentiments, de l'étonnement, puis de la colère de m'avoir mise à l'écart de cette univers qui faisait désormais parti de mon existence, j'avais l'impression d'avoir été dupé. Ma mère en me voyant débarqué me calma et m'expliqua la situation. Ils devaient garder caché car si les informations fuyait certaines personnes chercheraient à profiter de la situation. D'un air posé elle me révéla ensuite avoir elle même des liens avec cette organisation en tant que sorcière et que c'était de là que venait mon talent (elle même descendait d'une longue lignée de sorciers noble ayant une influence importante.)
Je décida donc de tout faire pour réussir à m'imposer dans cette organisation et devint Conseillère Personnel étant donner mes capacités et mon rôle qui me destinait à de grandes choses. Je fit mes armes lors de plusieurs missions usant de mon charme naturelle et de ma prestance pour atteindre des objectifs essentiels au Nouvel Ordre. Je finit par devenir conseillère suite à la morte d'une sorcière également douée. Ce nouveau statut me promet à un avenir important au sein du Nouvel Ordre. Un des dirigeants dont je tairais le nom, me forme et me destine à le remplacer.
En charge d'un projet important de l'organisation : Politique Intérieure, je surveille de très près un politicien prometteur, destiné à un grand avenir par le public et par son entourage et dont l'influence va être utilisée pour gagner des territoires jusque là inaccessible. Avec mon aide, les élections et tout ce qui va avec seront gagnées d'avance... Ou presque... C'est à moi d'en décider.

Constance est tout simplement...élégante. Et aucune des personnes qui ont eu l'occasion de lui parler ne dirait le contraire. Elle aime s'habiller élégamment avec des robes de grands couturiers, mais toujours avec des couleurs sobres. Rien de vif, mais rien d’austère non plus. Elle aime surprendre par ses habitudes vestimentaires et c'est pour cela qu'elle ne met jamais la même chose deux jours de suite. Constance adore faire dans l’inattendue. Coté parure et bijoux, rien d'extravagant pour la jeune fille et surtout rien de clinquant. Elle porte toujours des parures d'or blanc ou d'argent avec des diamants. Brune, les yeux marrons et affichant toujours un regard de circonstance, Constance aime le maquillage discret. Un trait d'eyeliner, du rouge à lèvres sombres....La jeune femme sait avoir la main leste pour rehausser la beauté élégante de son visage. Elle attache généralement ses cheveux en un chignon élaboré.
Elle a toujours un petit sac à main très chic avec elle. Si Constance a une réel passion dans la vie c'est sans doute faire les magasins. D’après elle, si il y un point véritablement important à suivre, c'est l'image que l'on donne aux autres.
Constance a un don particulier qui a attirer l'attention d'un des recruteurs du Nouvel Ordre. La persuasion. L'un des meilleurs atouts de sa personnalité. Il lui suffit de prononcer quelques mots pour que ses moindres désirs soient exécuté. Mais, en jeune femme consciencieuse elle n'a jamais abusé de son don, même lors de son plus jeune age. Ainsi sa personnalité charme quiconque se trouve sur son chemin et elle obtient toujours ce qu'elle souhaite quand elle le veut.
Question caractère, elle ne fait jamais les choses à moitié et ce depuis toujours. Constance préfère aller jusqu'au bout et on lui prête ainsi une détermination farouche. Lorsqu'elle se fixe un objectif, elle est prête à aller jusqu'au bout.
Coté sentiments, il est très difficile de savoir se qui se passe sous cette apparence soignée, Constance prends bien le soin de dérober tout les sentiments qu'elle pourrait ressentir à l'extérieur si bien qu'il est difficile d’appréhender se réaction lors que l'on s'adresse à elle.
Très prude, elle utilises souvent un langage soutenu pour s'adresser à des tiers personne et affiche un sourire de circonstance naturelle et à toute épreuve. La tristesse, la joie, la douleur, rien ne paraît comme croyez-vous qu'elle soit devenue conseillère pour les affaires de l'ordre. .

Nerveuse. C'était l'état dans lequel Constance se trouvait. Pourtant nul n'aurait pu le dire en la voyant. Elle avait l'air calme, posée, et farouchement déterminée. La jeune femme s'était vêtu de sa plus belle robe, simple, de couleur sombre légèrement décolletée. Ses cheveux étaient rehaussés dans un chignon en velours noir. De cette façon, elle passait presque inaperçu. Les alentours étaient bondés de monde. Elle se crispait nerveusement sur la lanière de son sac de voyage. Constance avait été chargé par le Nouvel Ordre de se rendre en Lousiane. Quitter son New Jersey natale ne l'emballait pas plus que ça, mais la jeune sorcière adorait voyager. Une excentricité qu'elle ne pouvais pas tout les jours se permettent bien qu'elle s'était rendue en Europe plusieurs fois. Elle vit une de ses connaissances approcher et son malaise s'évanouit d'un seul coup. Elle affichait un air digne, résolue qui pouvait parfois faire perdre tout leurs moyens à ses interlocuteurs. Elle portait constamment un masque solide, même si intérieurement elle ressentait des sentiments très forts, qui lui permettait de faire face aux autres.

"Bonjour", Dit-elle d'une voix polie et charmante. Elle lissa d'un geste gracieux le manteau de soie qu'elle portait par dessus sa robe. Toujours élégante. Voilà quel était le mot ordre de Constance.

"Ravi de vous revoir Mlle Alden, vous êtes en beauté... comme toujours."

Les flatteries, le petit point faible de Constance, mais elle n'y fit guère attention. De la part de Stanislas de Luca, ça sonnait plutôt creux, étrange. En se retournant elle avait remarqué qu'il était accompagné d'un homme qu'elle connaissait bien. William J. Leland, un chasseur de talent et surtout haut membre du Nouvel Ordre, celui là même qui l'avait détecté plusieurs années auparavant. Constance dissimula son étonnement, il était rare que les hauts conseillers se déplace mais après tout c'était son tuteur alors il était normal qu'il vienne s'enquérir de sa situation.

"Messieurs....je suis aussi charmée de me retrouver en votre présence. Mais c'est que...mon départ est fixé dans un quart d'heure et je ne peut me permettre...."dit-elle, elle hésitait même si cela ne se ressentait pas dans son ton et dans ses paroles. Elle essayait toutefois d'avoir le ton le plus aimable possible, après tout elle était son apprenti et lui devait par là le respect le plus total.

" Je sais bien..."la coupa-t-il d'un ton chaleureux et rassurant.

Le regard de la jeune fille glissa du coté de l'homme qui l'accompagnait. Lui aussi était un chasseur de talent du Nouvel Ordre. Constance l'avait rencontré à de nombreuses reprises. Belle homme, les cheveux bruns, et un regard d'acier. Expérimenté, car il était dans l'organisation depuis plus longtemps que la jeune femme, mais il n'affichait jamais de l'arrogance devant la jeune femme. Constance le soupçonnait d'être de ceux qui se jette à corps perdu dans le travail. Elle n'avait jamais utilisé son pouvoir en grande dame qu'elle était...pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle aurait voulu savoir ce qui se cachait derrière cette apparence.
Il se tenait à coté de son supérieur, enfermé dans un mutisme dont il ne sorti que pour dire ces quelques mots :

Monsieur Leland m'a chargé de vous accompagner bien que nos routes se séparons bien avant votre destination.  repris-t-il d'un ton froid et dénué de sentiment quelconque.

La jeune femme était intérieurement mal à l'aise devant cette homme. Il avait beaucoup plus d'expérience qu'elle étant donner qu'il était dans le Nouvel Ordre depuis une trentaine d'années. Mais son éducation reprit vite le dessus : elle était conseillère personnel qui plus est destinée à prendre la suite d'un des dirigeants de l'organisation...Pour elle c'était si naturel de toujours paraître élégante et de dissimuler ses sentiments aux yeux des autres. Lui aussi avait cette apparence impénétrable qu'elle même se donnait. Un point qu'ils avaient en commun.

"Normalement, je devrais moi aussi me rendre sous peu à la Nouvelle Orléans puis à Bon Temps....pour essayer de trouver de nouvelles recrues pour le Nouvel Ordre. Alors si vous avez besoin d'aide....je suis à votre service" , reprit Stanislas d'un ton neutre.
Constance eut l'impression de voir pendant un bref moment un léger sourire s'esquisser sur son visage d'apparence froid et distant.

"Se moque-t-il ouvertement de moi ?" pensa Constance un brin outrée. Mais elle ne répondit pas. Peut-être se trompait elle sur son compte... tout simplement. Seulement une illusion, pensa-t-elle songeuse. Et pour cause, Stanislas de Luca était un homme difficile à comprendre et à aborder alors comprendre ces réactions était encore plus ardu. De plus, il avait toujours un ton poli et extrêmement respectueux quand il s'adressait à la jeune femme. Il lui donnait du "Vous" et du "Mademoiselle", comme presque toutes les personnes qu'elle fréquentait en fin de compte.
Consciente d'être impolie envers son mentor, Constance se retourna vivement vers William Leland qui avait observé attentivement sa réaction. C'était la première fois qu'elle se voyait confié une aide. Bon...elle ne durerait pas longtemps puisque Stanislas devait se rendre à la Nouvelle Orléans. Le haut conseiller reprit la parole d'un ton sec et sérieux.

"Si je suis là c'est pour m'assurer que vous êtes prête. En tant que tuteur bien sur, pour vous rappelez vos différents objectifs, une fois arrivé là bas....
Vous devez donc vous rendre en Louisiane et essayer de prendre contact avec la faune local, les sorciers notamment. Bien entendu, vous ne devrez pas perdre de vu votre objectif principal... Tachez de vous lier avec les gens hauts placés de la région....Monsieur de Luca sera accessible à tout moment si vous avez besoin d'aide."

Après tout c'était logique...Stanislas était l'exemple même du sorcier consciencieux et dévoué à l'Ordre. Ainsi, il observait attentivement chaque recrue pour être ainsi sur de leurs compétences et de leur fiabilité. Constance lissa d'un air nerveux sa robe. Stanislas arrivait à la rendre mal à l'aise par sa présence glaciale si semblable à celle des vampires, mais il lui fallait beaucoup plus pour lui faire totalement perdre ses moyens.

"Pourrez-vous transmettre un message de ma part, Monsieur de Luca ?" demanda la jeune femme d'un air digne à Stanislas. Elle observa sa réaction; il ne dit pas un mot, mais acquiesça d'un signe de tête léger.

"Je voudrais...pouvez-vous..", commença-t-elle, avec une hésitation très légère dans la voix, à peine perceptible.(Constance avait vraiment envie de parler à sa mère. Depuis plusieurs mois, qu'elle ne lui avait pas adresser un mot...Mais, c'était à elle de lui envoyer un message et pas à un intermédiaire. De plus, lui aussi devais se rendre en Louisiane le plus tôt possible. Elle n'allait pas le mobiliser pour des affaires strictement personnelles.)


"Oubliez, Monsieur de Luca. Ce n'est pas....urgent."

Stanislas de Luca s'inclina élégamment et s'éloigna en direction du train. La jeune femme ne savait pas comment aborder cette attitude à son égard, elle n'avait pasl'habitude de fréquenter cet homme froid, distant....

"C'est un atout majeur pour notre organisation même si il peut parfois paraître glaciale....et semblable au vampire. C'est un homme loyal. Il vous sera fidèle, n'ayez aucun doute.... " rassura William Leland.

"Je vous rassure, Monsieur Leland. Je n'ai aucun doute en ses capacités", répondit-t-elle d'un ton fermement résolue.

L'homme eut un petit sourire satisfait. Son élève savait pertinemment qu'il était fier d'elle. Il lui avait d'ailleurs fait savoir à plusieurs reprises. Elle se souvenait des longues séances où il lui avait raconté l'histoire de l'Ordre en long et en large, les entrainements. Elle savait qu'elle prendrait sa suite un de ses jours et même si Constance était une jeune femme très ambitieuse, elle n'était pas pressée. Il lui restait beaucoup de choses à apprendre.

"Au plaisir de vous revoir, Mademoiselle Alden. Vous êtes promise à de grandes choses au sein de l'organisation...n'oubliez pas que vous avez des soutiens parmi les membres du Nouvel Ordre."
Constance pris congé en le saluant élégamment et se dirigea vers l'un des wagons. Elle se heurta cependant à l'un des contrôleurs qui venait tout juste de fermer la porte passager du train.

"Je suis...désolé, Mademoiselle, mais vous ne pouvez pas entrer", bredouilla-t-il.

"Vraiment...pourtant j'aimerais vraiment entrer...vous voyez si je n'ai pas mon train, je vais vraiment avoir des ennuis vis à vis de mon emploi du temps...." souriai-t-elle.
Sans un mot, il lui ouvrit la porte et l'invita d'un geste à entrer. Constance jeta un regard derrière son épaule et s'engouffra finalement dans le train pour rejoindre l'agent du Nouvel Ordre qui lui avait été attribué.

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