« -Drue, va au Fangtasia, rejoins Bontemps, tu te plairas là-bas. Se sont tes racines ma belle, il faut que tu retournes à Bontemps, reviens me voir dans quelque temps, je vais continuer de voyager et je ne veux pas que tu me suives. »

« -Je n’ai pas le choix n’est-ce pas ? »

« -Effectivement, tu n’as pas le choix. »

« -J’en ai plein le cul ! Je me fais chier à te suivre et à t’attendre, à toujours t’obéir, chaque nuit qui passe, je te suis loyale, fidèle, j’exécute tes ordres et toi maintenant tu m’abandonnes et tu m’obliges à retourner à Bontemps ? Je t’ai dit que j’aimerais revoir cette ville, savoir comment elle a évolué, faire un petit retour en arrière ridicule pour quelques jours ou semaine pas plus et tu me dis de retourner définitivement là-bas, sans toi. Va te faire foutre Charles. »

J’étais en colère et ma voix tremblait, cela nous arrivait souvent, les disputes, elles étaient quasiment inévitable, il savait me mettre hors de moi et je savais le mettre hors de lui, c’était un jeu par moment, mais pas cette fois, je sentis mes yeux s’emplirent de larme, comment pouvait-il m’abandonner, pourquoi ne voulait-il pas de mon aide ? Je n’avais pas les réponses, mais je sentais, ce liquide rouge couler le long de mes joues, par les nerfs j’avais sorti les crocs, je l’ai giflé, je me suis mise à genou devant lui et j’ai pleuré, c’était d’un pitoyable, il se mit face à moi, me prit dans ses bras. D’un geste sûre, il releva mon menton, m’offrit un dernier baiser, mes derniers instants de tendresse avec lui, avant que nos chemins nous sépare pour un temps indéfini. Ce fût notre dernière nuit ensemble et notre dernière journée blottit dans les bras l’un de l’autre. J’aurais aimé que le temps s’arrête afin de rester dans ses bras éternellement.

C’est en me remémorant cet instant que je me trouvais devant le fameux Fangtasia. Cela faisait quelques jours que j’étais arrivée ici, Charles me manquait cruellement, j’aurais aimé qu’il soit avec moi, surtout que je ne savais pas pour quelle raison, il voulait que j’aille dans cet endroit, mais je lui avais encore une fois obéi, qu’allais-je trouver ici ?

Regardant la façade extérieure pendant quelques minutes, je finis tout de même par avancer vers ce lieu, ça ressemblait à une boîte de nuit, pour vampire. En entrant je vis l’endroit bondé, plein de personne, plein de vampire. L’endroit était chaleureux, c’est vrai qu’il me plaisait, Charles me connaissait bien finalement. Durant toutes ses années en tant qu’humaine à Bontemps, je n’avais jamais mis les pieds dans un endroit pareil.

Je me dirigeai vers le bar. Je regardais tout ce qui pouvait m’entourer, je souriais légèrement. Charles m’avait parlé du gérant de cet endroit, je ne sais pas comment il le connaissait et s’il le connaissait personnellement, mais je savais une chose, apparemment ce type était une personne qui devait me plaire, dans le sens, je devrais m’entendre avec lui. J’aurais aimé savoir pour qu’elle raison. Charles avait le don de me dire des choses qui paraissaient totalement incompréhensible par moment.

Un type s’approche, je le regarde intriguée, qu’est-ce qu’il me veut ?

*Calme-toi ma chérie, tu es dans une boîte, il y a forcément des gros lourds !*

« -Je vous ais jamais vu ici charmante créature. Je me présente, je suis Jay, Jay Wilmate. »

« -Je viens tout juste d’arriver et je cherche quelqu’un, vous pouvez sans doute m’aider. »

« -Dîtes-moi tout, je ne connais pas tout le monde, mais qui sait avec un peu de chance, je serais votre sauveur. »

*Pauvre type !*

« -Je cherche un certain Eric Northman, vous savez où je pourrais le trouver ? »

« -Vous êtes au bon endroit, c’est le patron de ce lieu … »

*Rien que ça ! Intéressant.*

Je remerciais le type et je me dirigeais vers le bar, je pris un True Blood et demanda s’il était possible de rencontré le fameux Eric Northman avec le plus jolie sourire qu’il soit, je ne savais pas ce que j’allais pouvoir apprendre avec ce type, mais s’il était aussi puissant qu’on me l’avait raconté, il serait sûrement dans quoi Charles s’était fourré. Il me restait plus qu’à me montrer patiente.

Mon regard venait de croiser le sien, c’était donc lui, Eric Northman en personne, il ressemblait à ce qu’on m’avait décris de lui, grand, blond, les yeux clairs, le sourire moqueur, on le voyait, même s’il ne faisait rien, sa présence était remarqué de tous, il le regardait tous à un moment ou à un autre, il avait beaucoup de charme, je sentais la haine l’animé, je savais que nous allions nous entendre, nous étions pareils en quelque sorte, sans doute pas pour les mêmes raisons, sans doute pas de la même manière, mais quelque chose faisait de lui, une personne différente, bien différente de toutes les personnes , vampires ou humains que j’avais pu croiser avant.

J’étais moi de nature opportuniste, je ne pouvais pas le nier, mais je savais que cela ne suffirait pas à Eric pour me venir en aide, il allait falloir que ce soit donnant, donnant, je lui rend service et lui en fait autant de son côté, il fallait que j’apprenne ce qu’il se tramait pour Charles, il ne m’avait rien expliqué, simplement dit que si je restais avec lui, je courais tout droit vers la mort, il est gentil le mignon, j’ai beau l’aimé plus que tout, je n’arrive pas toujours à le cerner, il est tellement différent, il est unique, c’est ce qui me plaît chez lui, mais c’est aussi ce qui me fait le plus chier au monde, ça complexité.

Monsieur Northman me fit signe de venir vers lui, je n’allais pas manquer cette occasion, je suppose qu’il m’avait entendu dire son nom, c’est dans ma grande robe blanche que je m’approche de lui, interrogatrice, suspicieuse, inquiète, j’avais besoin de réponse, mais qu’allait-il attendre de moi ? Là, était la grande question, Charles ne m’avait rien dit à ce sujet, il m’avait lancé dans la cage au lion sans le moindre indice, comme à son habitude, mais qu’allais-je bien pouvoir dire à Eric moi ? Il allait me demander pourquoi je le cherchais, il allait me poser des questions auxquelles j’étais totalement incapable de répondre. Je venais de débarquer dans le coin, je suppose qu’il fallait que je me présente à un des chefs de la ville, même si ce que je pouvais faire de ma vie ne le regardait pas, pis entre nous, je pense qu’il en avait strictement rien à carrer de ma vie. Il devait d’autre chat à fouetter, il devait être un homme très occupé. Est-ce vrai qu’il avait perdu la mémoire ? On entend toute sorte de chose dans les rues, les gens ne sont pas discret, c’est d’une lourdeur.

J’arrive enfin à son niveau, je lui souris, je n’ai rien contre lui et il n’a rien contre moi, l’animosité n’a donc pas sa place entre nous, il faut que je me montre courtoise et docile. J’ai besoin de réponse qu’il pourra me fournir, reste à savoir ce que je vais bien pouvoir faire pour lui en échange.

« -Bonsoir. Vous lisez les pensées, je vous cherchais justement… »

*Entré en matière : A chier ! Quelle conne !*

Il arrivait à me déstabiliser, moi Drue, être déstabilisée devant un mec, non mais on aura tout vu, ce n’est jamais arrivé, pourquoi aujourd’hui ? Enfin jamais, si mais c’était différent, le contexte n’était clairement pas le même, la personne était tout à fait l’opposé, un vieux sac à puce dans les rues de Vancouver, cela est logique, mais un vampire dans une boîte de nuit, c’est le monde à l’envers. Je souris, je dois avoir l’air d’une cruche, il faut que je me ressaisisse. Je me redresse et me tiens droite, les bras le long du corps, je passe une main dans mes cheveux, repoussant les mèches qui me tombent devant les yeux.

« -Pourrions-nous parler en privé ? »

Il fallait que je me lance, je n’avais pas le choix.

*Rattrape le coche bourrique, tu n’as plus que ça à faire maintenant.*

Il était exactement comme on me l’avait décris, rien à redire la dessus, merci Charles d’avoir été aussi précis, j’y penserais la prochaine fois. Il fallait que je me présente, bien-entendu, j’aurais dût y penser toute seule, qu’est-ce que cela peut lui faire d’où je viens, qui je suis et ce que je viens faire ici ? Je l’aide, il m’aide et on en parle plus, pourquoi tant de formalité ? J’ai horreur de cela, mais restons logique. Il est beaucoup plus vieux que moi, sans aucun doute, il est par conséquent plus fort, je n’ai donc aucune chance de réussite, il va falloir montrer patte blanche et j’ai horreur de cela.

Charles le savait pertinemment que j’avais horreur d’être soumise à qui que se soit, je ne voulais rien devoir à personne et faire les choses seule, la vie m’avait prouvé qu’on ne pouvait agir ainsi, il fallait savoir mettre sa langue dans sa poche par moment et savoir être docile et courtoise, même si cela me répugnait au plus haut point, il allait falloir que je suive son protocole pourri à la lettre, c’est donc parti pour les présentations.

« -Je suis Drue Swarts, j’ai passé ma vie d’humaine à Bontemps, il y a déjà longtemps, mon créateur Charles Nicherson m’a emmené partout avec lui, nous n’avons jamais prit le temps de nous poser dans un endroit fixe, il court après je ne sais pas qui ou quoi, il est très mystérieux, il m’a demandé de rentrer seule dans ce trou paumé qu’est Bontemps, lui étant totalement dévouée et soumise, je n’aie eu d’autre choix que de lui obéir. Je suis désormais inquiète pour son avenir, je sens qu’il court un grave danger et je pensais que vous pourriez m’aider à y voir plus clair sur ce sujet. »

Rapide, directe et efficace, enfin j’espère. Essayant de cerner le personnage au mieux, je suis sûre qu’il va me demander ce que ça peu lui foutre à lui ? Moi aussi je me le demande, mais il faut bien commencer quelque part, je veux des réponses et je veux que Charles revienne, je n’ai donc pas le choix, il me faut de l’aide, je suis seule désormais et je ne peux rien faire toute seule, je l’ai bien compris.

« -Je veux retrouver ma vie d’avant, celle ou nous avions nos affaires, celle ou nous étions heureux. Je veux qu’il revienne, je ne veux pas le perdre, et si ce qui se raconte est vrai, je suis sûre que vous comprenez ce que je peux ressentir. »

Je faisais bien entendu référence à Godrik, j’en avais entendu parler aussi, nos nombreux voyage nous avait tout de même appris plein de chose, sur des personnes qu’on ne connaissait pas. C’était tout de même fabuleux, les vampires étaient de vraies commères aussi incroyables que cela puisse paraître. On ne demandait rien à personne et par moment nous entendions de vague sujet de conversation dans certain endroit, certaine ville bien particulière, cela nous importait peu, enfin à moi surtout, je pense que Charles faisait très attention à toutes ses informations. Il faisait attention à tout d’une certaine manière.

Je continuais de regarder mon interlocuteur, je reprenais confiance en moi et cela se voyait, je lui faisais face, je lui souriais, même si lui restait totalement stoïque face à moi, il ne m’avait jamais vu avant et moi non plus, pourtant j’avais passé assez de temps ici et j’en avais vu du monde. Depuis combien de temps était-il ici lui ? Pourquoi avoir choisi cet endroit ? J’aurais aimé qu’il me réponde, mais nous avions d’autre chose à faire que de nous raconter nos vies respectives. Je lui fis un sourire et ajouta.

« -Votre aide me serait précieuse et je serais vous remercier comme il se doit, je ferais tout ce que vous voudrez. Si vous m’êtes loyal, je le serais tout autant, pas d’entourloupe, ne me prenait pas pour une conne et je ferais de même pour vous, donnant, donnant. »

Les cartes étaient désormais entre ses mains, j’espérais avoir fait bonne impression auprès de ce type et ne pas me retrouver le cul dehors, j’aurais l’air con et je ne supporte pas cela. J’espérais bien qu’il comprenne m’a position, mon sire m’avait laissé comme une merde on pouvait le dire, il l’avait fait pour me protéger, mais je savais que chaque jour qui passait, il risquait sa vie, comme si tout lui était compté, il fallait que je fasse quelque chose, il m’avait sauvé de ma vie d’humaine, je devais lui sauvé la vie à mon tour.

Tout ce qu’il me disait me paraissait simple en fin de compte, dans la théorie, dans la pratique j’étais sûre que c’était autre chose. Je voulais absolument réussir, ça ne devait pas être la mer à boire finalement, rien de plus simple que de ce concentrer et de ne faire qu’un avec Charles. J’écoutais ce que me disait Eric, j’étais très attentive, ce n’était pas spécialement ma spécialité, mais je savais que je pouvais y arriver, avec des efforts, de la concentration et de la vigueur.

Je le regardais fixement dans les yeux, je me concentrais et suivait ses instructions.

Voilà, j’avais les yeux fermés, je me concentrais sur Charles. Je ne faisais que cela, penser fortement à lui, je me concentrais sur les souvenirs que j’avais avec lui et autant dire qu’il y en avait beaucoup, mais un épisode pertinent de notre vie, je me sentais transportée, j’avais l’impression de voler vers mes souvenirs, comme si j’étais devenue une simple spectatrice.

Flash Back. 11 mai 2005

Nous sommes à Las Vegas, la ville du pêché, j’adorais cette endroit, il était vivant, bondé et magnifique, plein de lumière, les gens étaient heureux, ruinés souvent aussi et marié sous emprise de l’alcool, ils font n’importe quoi et ne se soucient de rien. Charles veut absolument qu’on passe une soirée ensemble, c’était régulier, mais pas assez à mon goût, il nous accordait un peu de temps de temps en temps, je sais qu’il voulait mon bonheur dans le fond, mais ses affaires prenaient toujours le dessus sur tout le reste, il était difficile de l’avoir rien que pour moi toute une semaine.

« -Drue se soir, c’est notre soirée, je te promets qu’on va s’amuser, tu vas voir, j’ai trouvé un excellent repas, je suis sûre qu’ils n’y verront que du feu, ensuite, une sortie au casino, je nous ais mis un budget de côté et se soir on se marie ! »

Je le regardais complètement paumée.

« -Aller tu as pris quoi ? Cocaïne ? LSD peut-être ? Tu es devenu malade, un mariage, non mais on aura tout vu … Je n’ai jamais voulu me marier. Qu’est-ce qui te prend à la fin ? »

Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, il me regardait avec son sourire de fou, je n’étais pas spécialement rassurée, mais qu’est-ce qui lui passer par la tête.

« -Drue, ça fait un paquet d’année qu’on est ensemble, tu sais, on fait tout plein de chose, je pensais que ça te ferais plaisir, c’est un mariage à Vegas, rien d’officielle tu sais, juste pour le fun, histoire de passer une bonne soirée. Je voulais qu’on fasse comme la plupart des humains et qu’on soit totalement insouciant. Ce n’est pas ce que tu voulais ? Une vie sans insouciance ? »

Je le regardais totalement surprise de ce qui était en train de se passer, j’avais du mal à le suivre, les soirées d’habitudes, c’était boîte de nuit partie, un bon encas et une partie de jambe en l’air et ensuite une autre nuit recommencer, je me faisais chier et je l’attendais patiemment, quand il revenait, il restait silencieux face à moi, il venait se blottir dans mes bras et nous parlions de tout et de rien, nous refaisions le monde à notre image, on pouvait parler pendant des heures, j’arrivais à me faire de l’argent facilement, pas honnêtement bien-entendu, un petit peu d’hypnose, un mec en général, c’était mes proies favorites, je faisais un beau sourire, leur faisait croire qu’il aurait tout ce qu’il voulait, puis au moment opportun, je leur demander de me filer tout leur fric et je leur faisais pensé qu’il avait fait un acte de bonté en donnant de l’argent à un clochard ou à une œuvre de charité. C’était ce que je faisais quasiment chaque soir en attendant Charles, sa m’amuser beaucoup et ça passait le temps aussi, pis surtout c’était du fric dans mes poches. Je pouvais du coup me faire plaisir en achetant tout un tas de chose sur internet, ce n’était pas toujours évident de recevoir ce que je voulais, mais je faisais tout pour récupérer mon colis, une vraie chasse au trésor. C’était ça notre vie.

« -Et pourquoi se soir ? Pourquoi tu n’as pas pensé me faire plaisir ainsi avant ? Ça fait un paquet d’année qu’on se supporte tout les deux et j’ai plein de bon souvenir avec toi, je sais que tu veux que je sois heureuse, je l’ai compris, mais emmène moi partout avec toi, je veux faire partie de ta vie, tu es la seule personne que je côtoie tout le temps, je ne vois quasiment personne, les rares personnes que tu m’as présenté, je ne les supporte pas, ils sont faux cul et je les hais. Tu ne me dis rien de ce que tu trafics, mais pourquoi ? Tu n’as pas confiance en moi, tu tentes de m’acheter avec toutes ses soirées, ces cadeaux. Je ne veux pas de ton fric et encore moins que tu me couvres de cadeau hors de prix, offre moi une existence digne de ce nom, laisse moi venir avec toi quand tu voudrais que je reste loin de ce qui se passe, apprend moi ce que tu fais, forme moi, j’en sais rien, partage tout ça avec moi et je serais la plus heureuse des vampires, pour l’heure ce n’est pas le cas et je ne compte pas me marier avec toi, même pour rire. Je ne suis pas une poupée, je ne suis pas ton jouet, MERDE ! »

Autant je l’aimais, il avait beaucoup de qualité, il n’avait pas toujours été aussi mystérieux, cela faisait seulement quelques mois, mais je commençais à perdre patience.

« -Ça me manque, je veux que tout redevienne comme avant, on avait la belle vie, on se faisait du fric et on s’amusait à chaque instant, on voyageait à travers le monde, on a vu plein de chose et on en a encore beaucoup à voir, c’était une vie parfaite, mais tout a changé, tu me met de côté et je ne sais pas pourquoi, on reste cloîtrer aux Etats-Unis et je ne sais pas pourquoi non plus, tu vas finir par me dire ce qu’il se passe ? »

J’étais assise sur le lit, je me suis levée d’un bon, j’en avais marre qu’il me regarde avec ses yeux tristes, il me faisait le coup à chaque fois et je sais ce qu’il allait me dire.

« -Je ne peux rien te dire, je ne veux pas que te mettre en danger, je te l’ai déjà dit, je t’assure que j’aimerais pouvoir t’en parler, mais je ne le peux pas… S’il te plaît, tout ceci prendra fin, je te le promets, tout redeviendra comme avant. »

Il ne pouvait rien me dire pour ma sécurité, tout n’était qu’une question de temps, il tentait de rattraper les soirées perdus, mais chaque fois qu’il partait, je m’inquiétais pour lui et il ne le remarquait même pas, la vie avait perdu tout le charme des débuts, une routine c’était désormais installé, j’aurais pu partir, il ne me retenait pas, je restais de mon propre chef, car sans lui, je n’étais plus rien, j’avais tout quitté le soir de mon étreinte, je n’avais pas le choix, je ne pouvais rester à Bontemps, il fallait que je le suive, je n’avais pas eu le choix, mais il était désormais la seule personne digne de confiance pour moi, il était le seul que je voulais à mes côtés tout le temps, c’était compliqué comme histoire, elle est toujours compliqué, car je ne sais toujours pas ce qu’il se passe. Il n’a jamais rien voulu me dire et il ne me dira jamais rien, mais comme chaque soir, il venait me prendre dans ses bras, il me berçait , calant sa tête dans le creux de mon cou, ses bras enlaçant ma taille, il s’excusait, encore et encore et malgré tout mes efforts, je n’arrivais pas à lui en vouloir, c’était plus fort que moi, c’était le seul qui arrivait à faire ce qu’il voulait de moi et par moment j’avais peur d’apprendre la vérité, peur que cela me blesse au plus profond de moi. J’avais les idées noires, je l’imaginais s’être servi de moi toutes ses années, m’avoir menti depuis le début, j’imaginais toujours le pire, mais j’étais tout de même toujours avec lui.

« -Tu sais que je n’arrive pas à te faire la gueule plus de quinze minutes, c’est injuste, tu ne mérites pas mes pardons… »

Il me serrait d’avantage dans ses bras.

« -Je ne te mérite pas tout court. Je tiens à toi Drue, tu le sais, je tiens énormément à toi et je tiendrais à toi toute ma vie… »

Je fermais les yeux.

« -Tu es un beau parleur Charles… Bon on y va à ce casino ? »

Fin du Flash Back.

Je restais concentré, j’essayais en vint de me connecter à lui, je ne sais pas combien de temps j’ai gardé les yeux fermés, je ne sais pas combien de temps tout ceci à durer, puis j’ouvris les yeux et regarda Eric.

« -Je n’y arrive pas, je suis désolée. »

Je baissais la tête découragée.

Réellement je parlais sans savoir quoi que se soit, c’était affreux d’être dans un flou absolue, j’aurais aimé pouvoir venir en aide à mes frères et sœurs, je savais avec tout ce que faisait Charles, qu’il se passait quelque chose, mais mes investigations ne m’avaient rien appris de très fructueux, peu importe ce qu’il cachait, il le cachait à la perfection. Je commençais à royalement désespérer, je me retrouvais toute seule à Bontemps, sans créateur, sans allié, sans personne et avec un affreux connard devant moi, enfin c’est la première impression. Sur les ont dit, vaudrait mieux que je m’en méfie, c’est-ce que je vais faire. Dans tout les cas je voulais des réponses et le fait de prononcer le mot « sorcière » avait apparemment fait tilt dans les oreilles de mon interlocuteur. J’avais touché une corde sensible apparemment, je savais que j’arriverais à avoir de l’informations, données consciemment ou non. J’étais donc sur la bonne voix, enfin une réponse satisfaisante, il fallait désormais que j’arrive à faire le lien avec Charles, une chose qui pourrait m’aider fortement. Que pouvait-il bien faire depuis tout ce temps. Je lui en voulais de ne pas donner de nouvelle, il aurait pu venir me voir de temps en temps, ce n’est pas comme si nous n’avions jamais rien partagé tout les deux, pas comme avec ce vampire Eric, je ne le connais ni d’Eve, ni d’Adam et Charles non plus a priori, du coup pourquoi m’envoyer vers lui ? Trop de question et trop peu de réponse, il fallait absolument que je reprenne le dessus, plus question de me faire marcher sur les pieds, après tout s’il m’a laissé seule, c’est qu’il me pense capable de pouvoir voler de mes propres ailes et qu’il a confiance en moi. Je ferais le nécessaire pour ne pas le décevoir. Regardant Eric toujours face à moi, je retente l’expérience, je ferme les yeux et tente de ressentir mon créateur, je me concentre fortement, je suis figé, totalement statique, je ne bouge plus d’un millimètre, je me concentre, je ne veux pas échouer une fois de plus. J’espérais réussir, dans le fond je savais que j’y arriverais. Puis une sorte d’immense flash, un sentiment étrange, je n’ais pas bien compris ce qu’il se passait, mais j’étais persuadé qu’il était dans la merde et je n’aimais pas cela, je n’avais pas encore réussi à le localiser, refermant les yeux pour renouveler l’expérience, je vis simplement un bâtiment, un bâtiment que je connaissais bien, il s’agissait de la maison de mes parents. Si cela avait un rapport avec Charles je devais en avoir le cœur net. J’ouvris finalement les yeux. Pressé de partir voir ce qu’était devenu la maison familiale, sûrement abandonné totalement délabrée.

« -Je pense avoir réussi. »

Je ne voulais pas continuer la conversation, que se soit au sujet des sorciers ou des loups-garous, à moi de restait secrète après tout il n’avait à la base pas l’intention de me dévoiler quoi que se soit.

« -Je vous en dirais plus tard, je dois partir immédiatement. Merci pour votre aide Eric et pour le sang aussi. Je pense que nous nous reverrons prochainement, on reporte notre conversation à plus tard ? »

Je ne voulais pas me montrer totalement impoli, mais en même temps, j’étais pressée de savoir si j’avais réussi ou fait un échec critique. Je m’apprêtais donc à quitter le Fangtasia.