Les humaines qui tombent amoureuses de vampires, certains trouvent cela banale tandis que d'autres trouvent cela totalement idiot. Quand ma mère est tombée amoureuse de « son vampire », j'étais déjà en train de grandir en son sein. Elle croyait peut-être qu'un mort suffirait à calmer sa peine. Mon père biologique, ce héros, a préféré fuir au bout de trois mois de grossesse. Je ne sais pas pourquoi un vampire s'est entiché d'une humaine enceinte. Peut-être désirait-il me manger une fois que j'aurai poussé mon premier cri ? En tout cas, c'est à cause de ce vampire que je suis, ce que je suis aujourd'hui. J'aurai pu avoir une vie normale, avec un chien, une belle maison mais le destin en a décidé autrement. Ma mère offrait bien volontiers son sang à son amant tandis que lui l'invitait à boire le sien pour guérir ses plaies. Comme tout le monde le sait, tout ce que la mère mange ou bois, l'enfant l'avale. Cet échange de sang dura tout le long de la grossesse. Boire du sang de vampire n'est pas anodin, surtout lorsqu'on est enceinte jusqu'au cou. Je suis née au bout de 7 mois de grossesse. Les bébés cris à la naissance ? Moi non. Mon cœur s'est arrêté à la minute même où j'ai vu le jour. C'est grâce à l'acharnement thérapeutique que je suis vivante aujourd'hui... enfin « grâce » n'est pas vraiment le bon terme. Je pense qu'il aurait été préférable que je meurs ce jour là. J'ai vécu avec ma mère seulement le premier mois de ma vie. Elle s'est vite rendue compte que je n'étais pas une enfant normale. Malgré le nombreux biberons qu'elle me donnait, j'avais toujours faim. Je ne supportais pas la lumière du jour. Je ne brûlais pas au soleil (il ne faut pas exagérer) mais je n'arrêtais pas de pleurer. Et surtout, je confondais le jour et la nuit. Les pédiatres ne sachant pas expliquer ce phénomène, elle s'orienta vers la sorcellerie. Elle se confia à une vieille Wicca qui s'occupait du magasin de magie du coin. La vieille dame s'est vite rendue compte de ce qu'il m'arrivait, même si elle n'en comprenait pas le sens. Sa magie repousse mes caractéristiques vampiriques mais ne les efface pas. C'est la seule chose positive que ma mère a faite pour moi. Ma mère, prise de panique, a fuit avec son vampire. Je ne pense pas que son amant est été au courant de ma particularité. Je suppose qu'elle a fuit par peur mais surtout pour me protéger de l'homme qu'elle aimait. Il faut croire qu'elle l'aimait bien plus que moi.

Ne soyez pas triste. Je préfère avoir été élevé dans un orphelinat plutôt que d'avoir une mère junkie et un beau père suceur du sang. Je n'ai pas été malheureuse. J'aimais beaucoup vivre en collectivité avec d'autres enfants de mon âge. A l'âge de 6 ans, on me diagnostiqua une maladie cardiaque. Mon cœur ne bat pas aussi vite que la moyenne, enfin c'est ce que disent les spécialistes. On pense que cela est dû à l'arrêt cardiaque que j'ai eu lors de ma naissance. Du haut de mes 6 ans, je ne comprenais pas pourquoi l'on m'interdisait de jouer au ballon avec mes amis. A l'âge de 12 ans, je ne pouvais plus m'exposer au soleil comme je le désirais. Le soleil me brûle la peau lorsque je m'expose trop longtemps et trop souvent. Et la crème solaire ne fonctionne pas, croyez moi j'ai déjà essayé. Voilà pourquoi j'ai une peau assez pâle. Ce n'est pas très important. Je ne suis pas la seule humaine a avoir une peau fragile n'est ce pas ? Il en faut bien plus pour m'inquiéter. Le point positif c'est que je ne me souviens pas d'avoir été un jour malade. Cela avait même éveillé la curiosité des adultes de l'orphelinat. Alors que les autres enfants enchaînaient grippes et gastroentérites, je continuais d'être en pleine forme.

Lorsque je fus majeure, je quittais l'orphelinat. Je me retrouvais seule dans un monde que je connaissais peu. J'ai toujours eu quelqu'un sur qui je pouvais compter. N'étant pas du genre à baisser les bras, je me suis inscrite à l'université. J'ai suivi un cursus de langue vivante. Je parle couramment le français, le russe et l'espagnol... en plus de ma langue maternelle. Je suis devenue interprète. C'est un métier qui me permet de voyager assez souvent. Depuis le « coming out » des vampires, il m'est déjà arrivé de travailler occasionnellement pour l'un d'entre eux. Même si certains semblaient intrigués par ma personne, aucuns n'a su ce que j'étais réellement. Je garde ce secret bien caché. Je n'ai pas honte de ce que je suis mais j'ai peur de ce qu'il pourrait advenir de moi si ce secret était révélé. Depuis quelques semaines, je fais des crises d'anémies. Je fais souvent des séjours à' l'hôpital. Lorsque je suis mise sous perfusion mon état s'améliore. Ces crises sont très douloureuses. J'ai peur, je ne sais pas quoi faire. Est-ce que ce problème est dû au fait que je sois une sorte « d'hybride » ? Est-ce qu'il y a une solution pour devenir normale ? Et surtout qu'est ce que la normalité ? Je ne connais rien aux vampire. Je ne sais même pas s'il existe des personnes qui sont comme moi. Dans tous les cas, je pense que je vais avoir besoin de l'aide d'un vampire pour comprendre ce que je suis. Je ne suis pas une partisane de la confrérie du soleil mais ce n'est pas pour autant que je leur fais confiance... Peut-être qu'en devenant vampire, j'appartiendrai enfin à une espèce... mais vous m'imaginez vivre la nuit et mordre des humains ? Moi non... même si une partie de moi trouve cette idée fortement alléchante.

J'avoue d'être un peu bipolaire. Bon je vous rassure je ne relève pas de l'asile psychiatrique. Lorsque je suis en crise d'anémie, c'est à dire en manque de sang, je ne suis plus du tout la même. Je pense que cette crise pourrait me faire commettre l'irréparable. Vous arrivez à imaginer un vampire lorsqu'il ne s'est pas nourrit depuis quelques temps ? Il saute un peu sur n'importe qui... C'est exactement la même chose pour moi sauf que je n'ai pas de crocs. Je n'arrive pas à rester en place, mes muscles se raidissent, j'ai des cernes, mes lèvres sont bleues... et je suis de très mauvaise humeur. Quelques jours avant ces dites « crises », je ne supporte pas la foule. Je suis énervée pour un rien et surtout je suis un peu moins sensible aux choses qui m'entourent. Enfin vous verrez cela au fil du rp. Pourtant, je suis habituellement une personne qui sait mettre en confiance ses interlocuteurs. Mais, je ne suis pas une grande bavarde car je n'aime pas parler pour ne rien dire. Je suis plutôt souriante et aime faire de nouvelles rencontre. J'aime beaucoup plaire à la gente masculine et féminine. Et oui, je suis bisexuelle même si j'ai une petite préférence pour le sexe opposé. Je n'ai jamais su avoir des relations amoureuses sérieuses. Je suis bien trop compliquée et instable pour vivre en couple longtemps. J'aime beaucoup mon métier mais je suis actuellement en arrêt maladie puisque mes crises d'anémies se répètent un peu trop souvent. Je suis ouverte d'esprit (en même temps cela aurait été le comble que je ne le sois pas). Je n'aime pas ces idiots de la confrérie du soleil qui agissent soi-disant sous l'ordre de Dieu. Je n'aime pas ces junkies qui donnent leur sang au vampire en espérant un seul sourire de leur part. Je n'aime pas les personnes prétentieuses et hypocrites. J'ai soif d'aventure et d'inconnu (même si je n'ose l'avouer). Je suis un véritable petit électron libre caractériel. Même face à la mort, je pense que j'aurai de la répartie.

Il est Samedi soir, comme toutes personnes normales, je suis en train de siroter un verre dans un café. J'aime beaucoup ces moments où je me retrouve avec mes amis. Ils sont bien plus que des liens amicaux, ils sont ma seule famille, mon seul point de repère. Pourtant, je ne suis pas très bavarde ce soir. Je ne trouve rien à dire. J'écoute à peine leur conversation, me contentant d'afficher un sourire commercial. Une douleur inconnue m'envahit le corps. J'ai mes muscles qui se raidissent et un horrible mal de crâne. Plusieurs ma voisine de droite me demande si je vais bien, je ne peux m'empêcher d'être agressive avec elle. Est-ce que j'ai l'air d'aller bien ? Je me crispe sous la douleur mais ils sont bien trop amusés par leur conversation pour se rendre compte de quoi que ce soit. Je suis étouffée, je souhaite prendre l'air mais mes jambes refusent d'obéir. La soif me tiraille le corps, pourtant je ne suis pas à mon premier verre. Je demande à ma voisine de droit de commander un troisième verre. Elle le fait sans poser de question. Le serveur n'a même pas le temps de poser le verre sur la table que je lui prend des mains pour le boire cul sec. Malgré cela, je ne me sens guère mieux. Je prend ma tête entre mes mains en priant pour que les gens se taisent. Je ne supporte plus le bruit, j'ai mal. Il n'y a que la douleur qui compte. Je gémis légèrement de douleur. Mes compagnons s'intéressent enfin à moi. L'un d'entre eux, celui qui est amoureux de moi depuis notre rencontre se lève pour se rapprocher de moi. Il dépose amicalement sa main sur mon épaule. Je ne supporte pas sa chaleur sur ma peau glacée. Je chasse sa main de la mienne en plongeant mon regard dans le sien avec dédain.

Ne me touche pas !

Lui dis-je méchamment. Ils sont tous interloqués par mon comportement. Ne comprennent-ils pas que je veuille que l'on me foute la paix ?

Blake... tu ne vas pas bien... qu'est ce qui se passe ?

Demanda ma voisine d'en face. A sa question, je répondis en riant légèrement. Étais-je en train de devenir folle ? J'essaye de me lever mais je chancelle. Je sens des mains fortes ralentir ma chute. J'ai l'impression de ne plus respirer. Comme dans un songe, j'entends quelqu'un hurler d'appeler les secours. Je suis déjà ailleurs. Je sens les autres remuer autour de moi. Pourquoi sont-ils aussi bruyants ? J'avais l'impression d'avoir les nerfs à fleur de peau. Je finis par m'évanouir à cause de la douleur qui se fait de plus en plus forte.

Le lendemain matin, je me réveille à cause d'une machine qui fait bip à côté de moi. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux. Je me sens si bien. J'ai une douce chaleur qui enivre mon être. La sensation est encore meilleur que de prendre un bon bain chaud. Il y a juste le bip qui vient troubler ma tranquillité. Qu'est ce que ce truc ? Curieuse de nature, j'ouvre enfin les paupières. J'ai une perfusion sur mon bras gauche. La poche de sang est presque terminée... Je fixe cette proche de sang hébétée... presque alléchée par sa contenance. Mon trouble se termine lorsqu'une infirmière entre dans la chambre. Son sourire montre une dentition parfaite, trop parfaite.

Cela fait plaisir de vous voir réveiller mademoiselle !

Je me contente de lui sourire en l'observant s'activer dans la chambre.

PSEUDO : Milou AGE : 22 ans AVATAR PRIS : Lyndsy Foncesca COMMENT AS TU ATTERRI ICI : PRD CE QUE TU PENSES DU FORUM : J'adore. Je suis fan des livres et de la série. FICHE : [x] Terminé [] En cours CODE DE VALIDATION : Code Ok by Pam